Publié le 23 Mai 2023
Le gouvernement français intensifie ses efforts pour faire disparaître les passoires thermiques d’ici 2034. Ces logements énergivores sont désormais pénalisés par les banques également. Les mesures du gouvernement français et des banques s’appliquent aussi bien aux investisseurs immobiliers qu’aux futurs propriétaires occupants. Voici les nouvelles règles d’accès au crédit pour l’achat d’une passoire thermique en 2023.
Actuellement, un logement est considéré comme une passoire thermique s’il est classé dans la catégorie F ou G, à l’issue du DPE. Si vous envisagez l’achat d’un tel logement, vous devrez prendre en compte les nouvelles restrictions imposées par les banques. En effet, ces dernières ont réduit le taux d’endettement maximum autorisé, assurance emprunteur comprise, de 35 à 30 %. Cette mesure vise à prendre en compte les coûts des travaux nécessaires pour améliorer la décence énergétique du logement.
Les banques ont également durci les conditions d’emprunt pour les investisseurs immobiliers. Elles ont abandonné la méthode de calcul différentiel qui avantageait le taux d’endettement. Désormais, les banques utilisent la méthode conventionnelle qui ajoute les revenus locatifs aux revenus de l’emprunteur, mais en les pondérant. Pour l’achat d’une passoire thermique de catégorie G, certaines banques pondèrent ces revenus de 50 % ou les excluent totalement. Cette décision est motivée par le risque élevé associé à l’achat de logements énergivores.
Les exigences des banques concernant l’apport personnel sont également renforcées. Pour l’achat d’un logement énergivore, un apport personnel de 20 % du montant total du projet est désormais requis. Cette exigence peut constituer un obstacle majeur pour les ménages à faible revenu souhaitant obtenir un prêt immobilier. De plus, les banques demandent également une épargne de précaution. C’est un critère institué pour se protéger contre la dévalorisation annoncée du bien en cas de revente pendant la durée du prêt.